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Cours de pensée juive, cours vidéo de Torah
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13 avril 2010

Paracha Tazria : La finalité de l'homme

La finalité de l'homme

« Parle aux enfants d'Israël en disant : une femme lorsqu'elle concevra et enfantera un garçon »

Sur ce verset du début de la paracha Tazria, Rachi explique :

Rabbi Simlaï a enseigné : « de même que la création de l'homme a eu lieu après celle du bétail, des bêtes sauvages et des oiseaux, de même la loi qui réglemente l'homme est formulée après celle relative au bétail, au bêtes sauvages et aux oiseaux ».

Pourquoi l'homme parmi tous les êtres vivants a-t-il été créé  en dernier ?

Les sages, dans le traité Sanhédrin (38A), expliquent que si l'homme en vient à s'enorgueillir, on lui rappellera alors que le moustique l’a précédé dans la chronologie de la Genèse.

En effet, le moustique a été créé le cinquième jour de la création alors que l'homme l’a été le sixième.

Le Midrash vient rajouter à cette explication de Rachi que si l'homme est méritant, on lui indiquera qu'il a la priorité dans l'œuvre de la Genèse, car les âmes ont été créées le premier jour.

En revanche, s'il démérite, on lui rappellera que le moustique l’a précédé.

Quel enseignement les sages veulent-ils nous délivrer ?

L'homme est convaincu de sa supériorité sur tous les êtres vivants. Ses facultés de penser, réfléchir et parler vont l’élever, lui donner le sentiment de maîtriser et dominer la création.

Mais qu'en est-il vraiment ?

L'homme est-il aussi puissant qu'il ne le paraît ?

Rien n'en est moins sur.

Les animaux, d'une manière générale, n'éprouvent aucune inquiétude et ne peinent pas pour assurer leur subsistance, cette dernière est prête, mise à leur disposition par le Créateur.

En revanche, malgré son intelligence et toutes ses inventions remarquables, l'homme va devoir trimer et mener un combat perpétuel durant son existence pour se maintenir.

Sa vie sera sans cesse remplie de crainte et de soucis et sera constamment dirigée vers le but ultime d'assurer sa subsistance.

L'homme oublie sans doute que son existence n’est nullement dépendante des inventions et autres artifices ingénieux qu'il a su développer de par son talent créatif ; ces dernières lui donnent l'illusion d'un confort de vie mais il n'en est rien, l'homme va devoir combattre, suer, se tourmenter jusqu'à s'épuiser pour perdurer.

C’est en ce sens que nos sages enseignent : « le moustique t’a précédé », pas seulement dans l'ordre chronologique de la genèse mais également dans la qualité de vie.

L'animal n'a nullement besoin de tous ces stratagèmes mis en place par l'homme pour vivre.

Une question s'impose pourtant.

Comment comprendre alors la suprématie de l'homme sur le reste de la création ?

Pourquoi D. en a t-il décidé ainsi ?

Comment comprendre également le sens du Midrash lorsqu'il affirme que si l'homme est méritant, il aura la priorité dans l'ordre chronologique de la genèse ?

Toutes ces interrogations ont une réponse unique : l'homme, contrairement à l'animal, a une finalité, celle de servir son Créateur afin de pouvoir jouir de la vie éternelle.

Celui qui honore la Torah en l'étudiant et en la pratiquant, et qui mettra tout en œuvre pour atteindre l'objectif pour lequel il a été créé sera en retour honoré et méritera le qualificatif de « prioritaire » dans la genèse.

Par contre, celui qui consacre sa vie à des fins purement matérielles, dénuées de toute spiritualité, se verra dire alors : « le moustique t’a précédé dans l'ordre chronologique de la création ».

A méditer.

Shabbat Shalom

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